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L’Église institutionnelle source d’exclusion ?

Reprise d’un commentaire écrit sur le sujet : « L’Église catholique condamne-t-elle la masturbation, et pourquoi ? »

Vous citez JPII qui parle de la vraie nature de l’Eglise*. Certes et elle ne se réduit pas ni à l’église romaine ni à une quelconque institution. La vraie nature de l’Eglise est “méta institutionnelle”. Par contre je me rappelle bien de cette époque ou JPII avait destitué le bon Mgr Gaillot et l’avait nommé à la tête d’un évêché fantôme à “Partenia” et qui d’ailleurs a eu un très grand succès ce qui montre bien que l’Eglise romaine à un gros problème et que beaucoup en ont souffert et en souffre au point de s’en aller.

Je me souviens qu’a l’annonce de sa destitution, les paroissiens s’étaient agglutinés devant le parvis, refusant d’entrer dans l’église pour assister à la messe. Le prêtre  a dû sortir pour aller à leur rencontre et entendre des “si c’est comme ca on ira chercher Dieu ailleurs” (c’est d’ailleurs ce que j’ai fait en devenant bouddhiste pendant quelques années et ce qui m’a fait le plus grand bien!) Tout le monde a oublié mais c’est bien le symptôme de cet autoritarisme et ce refus d’écouter de l’institution que JPII a exprimé. Et avec cette expression terrible : “Mgr Gaillot, il faut chanter avec le chœur”. Voilà, toute initiative et toute pensée personnelle est prohibée, il faut obéir au chef. Alors que le pape devrait être le plus petit d’entre nous… Je dis ca juste pour montrer la différence entre la vraie nature de l’Eglise et le vrai visage de l’Eglise qui est sur le fond une véritable machine à broyer et à exclure. Et elle l’a largement montré au cours du temps. Et aussi parce que site reprend le titre de JPII très rapidement canonisé alors que ceux qui l’approchaient de près l’on décrit comme un véritable tyran. Il est temps qu’une autre Eglise émerge et qui revienne aux fondamentaux des premiers temps qui ont été très largement déviés donnant naissance à une dérive autocratique qui a été une source terrible de division et d’oppression. “On attendait le retour du Christ et on eu l’Eglise” disait avec dépit les gens au XIXe siècle…”

Bonne continuation

Pour ceux qui veulent aller plus loin dans la critique institutionnelle, je cite quelques ouvrages majeurs :

“Fonctionnaires de Dieu”, du théologien catholique Drewerman (viré, hum ca sent bon la liberté d’expression)

“Prisonnier de Dieu” ou Michel Benoit relate les 18 ans qu’il a passé dans un monastère bénédictin (et ou il a été lui aussi exclu à la fin par les “frères” dominicains)

Et le terrible “Pathos catholique” de Jean-Yves Jézéquel, qui a été abbé des Carmes pendant 37 ans et déclaré “relapse et hérétique” (comme au bon vieux temps!). Le livre le plus terrible que j’ai lu  et qui exprime avec des mots précis le pourquoi de toutes les souffrances “des hommes libres” confronté à l’institution.

Jean-Paul II dans son encyclique Redemptoris Missio :

Il est vrai également qu’un certain nombre de personnes déclarent avoir intérieurement donné leur foi au Christ et à son message, sans pour autant vouloir s’engager sacramentellement parce que, à cause de leurs préjugés et des fautes des chrétiens elles ne parviennent pas à percevoir la vraie nature de l’Église, mystère de foi et d’amour. Je voudrais encourager ces personnes à s’ouvrir pleinement au Christ, en leur rappelant que si elles se sentent attirées par le Christ, c’est lui qui a voulu l’Église comme le « lieu » où elles peuvent effectivement le rencontrer. En même temps, j’invite les fidèles et les communautés chrétiennes à témoigner authentiquement du Christ par leur vie nouvelle.

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  1. Michaël 2

    Exclusion
    L’Église institutionnelle source d’exclusion ?

    C’est enfoncer une porte ouverte que de porter une telle affirmation maintes fois vérifiées au cours de son histoire et ce jusqu’à nos jours.

    L’église institutionnelle, comme toutes les institutions, est un lieu de pouvoir et qui donc s’exerce en édictant une ligne et en excluant tous ceux qui la contestent.

    C’est bien le drame de l’Eglise, et sans doute sa perversion fondamentale car, de l’envoi des 12 en mission, donc dans une dimension horizontale, à commencé à se constituer des groupes avec une hiérarchie et qui auront finit par contester leur suprématie au point d’arriver à des schismes. L’idée d’une Eglise “une, sainte, catholique et apostolique” à donc très vite disparue. Et ayant été source de division elle a ainsi intrinsèquement “péché” grandement.

    L’Eglise est constituée, comme la majorité des organisations sociales, en une pyramide avec un chef (le pape) qui centralise les réflexions menées par la curie (les cardinaux) puis émet une ligne qui sera relayée par les évêques et enfin dont les directives seront appliquées par les prêtres. Le fidèles étant sommés de suivre. A aucun moment l’avis de la base, les fidèles, n’est prise en compte. Pensons au mariage des prêtres qui voit une majorité de fidèles être pour mais qui n’est pas prise en compte. L’institution ecclésiale n’est donc pas une démocratie et fonctionne sur un modèle para militaire. Il faut obéir ou se soumettre, ou se démettre et s’en aller. Et de fait, s’y épanouissent tous ceux pour qui la soumission à un ordre supérieur est une source d’épanouissment (comme pour les militaires). Mais tout le monde n’a pas ce profil, loin de là….

    Les fidèles étant privés de toute autonomie sont alors privés de toute initiative personnelle et qui n’est de toute façon pas écoutée (autisme institutionnel ontologique)

    Là est à mon avis la source de tous les problèmes et qui fait que cette institution périclite et est sans doute amenée à disparaitre en l’état.

    Elle est en fait une inversion de ce qui devrait être. Le pape, image du Christ venu pour servir, devrait être au service de tous en se faisant le plus petit de tous (la fondation de la pyramide) et recueillir les avis des fidèles, en faire la synthèse et choisir les options qui contentent la demande générale puis la faire remonter peu à peu, à travers les cardinaux les évêques et les prêtres. Le peuple des fidèles qui est l’Eglise étant dès lors à “la surface” (se référer à l’image de la pyramide inversée). Mais le mieux est sans aucun doute la structure en réseau comme l’ont adopté les protestants et qui est au plus près du modèle primitif. Des cellules connectées les une aux autres avec un représentant et des collèges de représentants. Sans pape donc.

    De toute façon, le pape catholique s’asseyant sur le trône d’une basilique luxueuse est l’image inversée du Christ qui n’a pas fondé d’Eglise et a refusé tout exercice du pouvoir (de même que toute acquisition de richesses)

    Si l’Eglise exclue c’est ainsi parce qu’elle ne peut pas faire autrement, c’est dans la nature même de son organisation qui repose sur l’exercice d’un pouvoir central et avec tous les excès que cela à pu générer (voir l’histoire des papes).

    Il y a assurément quelque chose qui ne vas pas car l’exclusion est antiévangélique et pourtant c’est bien ce que l’Eglise (et au fond toutes les églises) a toujours pratiqué.

    L’Eglise une, sainte, catholique (universelle) et apostolique ne peut donc être que l’Eglise universelle qui rassemble tous les appelés, quelque soit leur appartenance ou leur non appartenance confessionnelle, ainsi que l’Eglise invisible (de l’au-delà). Elle est donc fondamentalement méta institutionnelle. Le Christ n’étant pas à la tête mais au centre. Le centre des centres même. Avec des cercles angéliques tout autour se déclinant en hiérarchies vibratoires de plus en plus dense. Enfin là ca devient plus compliqué mais si je dis ca c’est parce que l’Eglise va dire qu’elle est une représentation terrestre de l’église céleste. Et donc que son organisation est d’origine divine. Sauf que ce qui cloche c’est qu’elle n’a pas réussi à faire l’unité et à été source de division et de schismes.

    Voilà, vaste nouveau sujet ouvert à la réflexion quand à une organisation idéale qui inclue et n’exclue pas.

    En attedant beaucoup souffrent et s’en vont. 96% de baptisés ne vont pas à la messe en France. Que va t’il dons ce passer à 99% quand il ne restera plus que les ecclésiatiques?

  2. Claude (homme)

    Chère Catherine,
    Chère Catherine,

    C’est dommage que vous ayez enlevé ces passages houleux et donc les textes où Michaël s’exprime.
    Ils sont pour moi révélateurs d’une situation plutôt grave en Notre Maison, au sein de Notre Famille. Cela m’a rappelé les affrontements des premiers Chrétiens, lorsque Paul prend la parole pour dire qu’il ne faut pas être pour un tel ou pour tel autre mais tous à la suite du Christ.

    Il nous faut tirer du bon, et même et surtout au milieu du désordre. Car tout est ordonné. Le Seigneur nous observe et il attend de nous.
    Ne faisons pas sans Lui.

    Votre charge n’est pas une charge facile.
    “N’ayez pas peur!” nous a dit le Saint homme, Jean-Paul II
    Il nous faut calmer cette tempête, sans jamais désespérer, car Jésus ne fait que semblant de dormir dans la barque.
    Ne Le décevons pas. Soyons de bons soldats, confiants et téméraires.

    • Cat-modératrice

      Bonjour Claude,
      Bonjour Claude,

      Pourquoi dites-vous que j’ai enlevé ces passages des textes de Michaël ? Non seulement je les ai laissés dans l’autre discussion où vous les avez lus, mais en plus je les ai dupliqués dans de nouvelles discussions.

      Je n’ai fait qu’inviter les participants à discuter de ces nouveaux sujets à un autre endroit, comme je l’avais fait avec vous au sujet de la confession.

  3. Cat-modératrice

    Waouh, je ne sais pas par quel bout commencer
    Waouh, je ne sais pas par quel bout commencer cette discussion tellement vous dites de choses !

    Vous dites : « Le pape devrait être le plus petit d’entre nous… »
    Jésus s’est abaissé comme celui qui sert, en lavant les pieds de ses disciples, en acceptant d’être condamné comme un malfaiteur. Mais il faisait aussi preuve d’autorité. Il guidait ses disciples. Il leur disait quand ils n’avaient rien compris. Parfois il les réprimandait. On voit aussi saint Paul se mettre en colère quand certains guides spirituels donnent des enseignements en opposition avec la foi qu’ils ont reçue.

  4. Cat-modératrice

    La mission des évêques

    Vous dites, au sujet de la destitution de Mgr Gaillot : «  Voilà, toute initiative et toute pensée personnelle est prohibée, il faut obéir au chef. »

    Mgr Gaillot a été destitué après avoir, à plusieurs reprise, en dépit de ce que lui a demandé le pape, proclamé publiquement dans les media des idées en opposition avec l’enseignement de l’Église.

    Pour cela il n’a pas été excommunié, ni réduit à l’état laïc, il est toujours catholique et prêtre. Il a été destitué de son rôle d’Évêque. Pour des raisons administratives, on ne pouvait pas lui retirer tout diocèse, c’est pour cela qu’on lui a attribué un diocèse qui n’existe pas.

    C’est justement parce qu’il était chef que Mgr Gaillot a été destitué, parce qu’il était pasteur. Il a utilisé son rôle qui était d’enseigner la foi de l’Église, pour enseigner ses idées personnelles. De plus, en parlant en tant qu’évêque à la télévision, il transmettait au nom de l’Église des idées opposées à celles enseignées par l’Église.

    Il est normal que l’Église n’ait pas accepté que l’on annonce, en son nom, ce qu’elle n’annonce pas. C’est justement parce qu’il était chef que Mgr Gaillot avait des comptes à rendre. Et c’est seulement de son rôle de chef qu’il a été destitué.

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