Temps de lecture estimé : 2 min

Devenu une composante parfaitement intégrée de la culture courante de l’Occident, le fameux week-end anglais (breton chez Astérix), la « fin de semaine » en français du Québec, est constitué, comme chacun sait, du samedi et du dimanche.

Pour les chrétiens, cette vision n’est pas juste, car il y a une mention qui passe souvent inaperçue dans la prière eucharistique qui est dite par le prêtre chaque dimanche à la messe :
« Dans la communion de toute l’Église, en ce premier jour de la semaine, nous célébrons le jour où le Christ est ressuscité d´entre les morts. »

Mais pourquoi la mention « en ce premier jour de la semaine » ?

Et en quoi est-elle importante pour nous ?
C’est toute la conception du temps qui a changé avec la résurrection de Jésus.

Une fois de plus, il est bon de nous laisser évangéliser par la liturgie.
Le chrétien a le choix :
– ou bien de rester dans l’esprit du monde et de voir le dimanche « comme tout le monde », c’est-à-dire comme un simple jour de repos ;
– ou bien de voir le dimanche comme ce jour de la nouveauté apportée par la résurrection de Jésus.

Quelle est cette nouveauté ? Eh bien c’est toute la création au pouvoir de la mort qui, le jour de la résurrection, passe du côté de la vie.

C’est le jour où nous célébrons, dans la plus grande joie qui soit, toute la merveille de la rédemption : nous-même et tout le reste de la création revenons à la vie. La mort est vaincue par la vie.

C’est le jour où Dieu, qui avait merveilleusement créé le monde, le sauve de manière plus merveilleuse encore.

Si la semaine est un « vieillissement » qui se termine le samedi (dans beaucoup d’endroits du monde, c’est le dernier jour où l’on se fatigue au travail avant le dimanche), alors le « jour du Seigneur » devrait être pour nous le jour où nous sommes secoués, réveillés, ravivés, dépouillés de toute vétusté.

La poussière du chemin parcouru pendant notre semaine est chassée par l’eau pure du baptême, versée sur nous pendant la veillée pascale, si tant est que nous écoutions avec grande attention cette parole : Dieu fait toutes choses nouvelles et il le fait par la résurrection du Christ.

Cette résurrection, nous la célébrons spécialement le jour de Pâques, mais chaque dimanche est un petit jour de Pâques, et donc un premier jour.

Le dimanche est aussi le premier jour de la semaine, parce que c’est le jour où nous demandons à Dieu de venir pour le dimanche éternel, qui n’aura pas de fin.

Couverture Dies DominiCe sera le dimanche où Dieu sera enfin « tout en tous », ce sera la venue ultime du Christ. C’est le cri : « Viens Seigneur Jésus ! » que l’on entend également à la messe.

Donc, si nous voulons vivre pleinement la grâce du dimanche, il nous est bon de bien prendre conscience que le dimanche est le premier jour saint d’une semaine toujours emplie de la grâce de Dieu, et non simplement la fin du week-end. Il est bon de prier pour que cette manière de voir nous imprègne, nous remplisse, et contribue à notre conversion toujours en cours.

Pour aller plus loin, nous pouvons lire le texte de Jean-Paul II « Le Jour du Seigneur » (Dies Domini, 1998).

PS : beaucoup de logiciels de gestions de calendrier permettent de définir quel est le jour qui apparaît comme le premier jour dans l’affichage par semaine. La fonction est généralement préprogrammée pour afficher le lundi comme premier jour. Pourquoi ne pas régler « La semaine commence le : » sur dimanche ? Cela fera un petit rappel pour une grande joie : le Christ est ressuscité, alléluia !

Retour au blog Saint Jean-Paul II