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Il naît trois ans après la révolution de Russie. Il sera l’un des artisans majeurs de la chute du communisme.

Il entre au séminaire en pleine Seconde Guerre mondiale. Son pays a été rayé de la carte par les deux régimes les plus horribles de l’histoire humaine. Il sera l’un des plus grands défenseurs des droits humains sur toute la terre, en ce XXe siècle de feu et de sang.

Statue de Saint Jean-Paul II

Dans les années 1950, il commence son ministère auprès des étudiants et jeunes, et sa réflexion sur le couple et la famille. Il développera plus tard toute une théologie du corps qui est encore très loin d’avoir été pleinement exploitée aujourd’hui.

Au concile Vatican II, il se fait remarquer du bienheureux pape Paul VI, qui fera appel à lui pour l’aider dans la rédaction de l’encyclique Humanae Vitae de 1968.

Les dirigeants polonais croyaient jouer un coup gagnant en acceptant qu’il soit nommé archevêque de Cracovie, en espérant qu’il s’opposerait au cardinal Wyszyński, archevêque de Varsovie, surnommé « le cardinal de fer ». Sans le savoir, les dirigeants ont commencé à creuser la tombe de l’athéisme d’État en Pologne.

En 1978, suite à son élection au siège de Pierre, les autorités russes disent au polonais : « Voilà tout ce que le communisme en Pologne a donné au monde : un pape. »

Son « N’ayez pas peur ! » du 22 octobre 1978 retentit encore aujourd’hui dans tous les cœurs des chrétiens opprimés du monde entier. Il mène un travail acharné et difficile pendant des années, sous le feu des critiques et même du pistolet d’Ali Agça le 13 mai 1981. Il arpente le monde entier, visitant 129 nations sur environ 200 nations reconnues par l’ONU.

En 1989, il assiste émerveillé à « l’année miraculeuse » qui voit la chute presque intégralement pacifique des régimes oppressifs de l’est européen. La boucle est bouclée avec la disparition de l’URSS en 1991.

En l’an 2000, il fait entrer l’Église dans le IIIe millénaire, et l’invite à « avancer au large ».

Large, grand, ample, il l’a été dans toute sa vie. Selon l’expression anglaise, il a été « bigger than life », un géant qui a été au-delà de toutes les limitations habituelles de l’homme, par sa force physique, la puissance de son esprit, et surtout son amour de Dieu, de l’Église et des hommes, tous portés à incandescence.

Dans tous les domaines, il a été « grand ». Rien de mesquin n’a pu être trouvé en lui. On admire généralement une personne parce qu’elle est « grande » dans son domaine de prédilection. Il a été « grand » dans des dizaines de domaines ! Il s’est fait aussi « petit », accessible pour tous, des marginaux aux tous petits enfants, handicapés, prisonniers et mourants.

Son amour pour Dieu et pour chaque personne n’a jamais pu être démenti, un amour tendre et miséricordieux, un amour exigeant et enraciné dans la vérité.

Dieu savait que l’Église avait besoin d’un homme trempé au feu des horreurs de son siècle pour affermir ses frères et faire passer son Église dans le IIIe millénaire, alors que la barque de Pierre et le monde entier ont été ballottés comme jamais sur la mer de l’histoire.

Oui, vraiment, un des plus grands saints que Dieu ait donné à son Église ! Nous ne pourrons jamais assez remercier Dieu pour ce pasteur d’exception, une lumière dans les ténèbres de notre monde.

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